JEUNESSE & MONTAGNE
Les Chantiers de La Jeunesse Française de 1940 à 1944 :: RECONSTITUTION & EXPOSITION :: Reconstitution Cérémonies & Présentations CJF
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JEUNESSE & MONTAGNE
Notre groupe ZONE LIBRE était dans la vallée de la Clarée ( Alt . 1500m ) le 16 & 17/02/2018 dans le Briançonnais en représentation de l'Organisation de JEUNESSE et MONTAGNE .
HISTOIRE DE LA JOURNÉE
En ce début d’année 1941, la France est coupée en deux par la ligne de démarcation depuis Juin 1940. Dans les Alpes et les Pyrénées, les groupements de Jeunesse et Montagne battent leur plein au nombre de 5 groupements, regroupant plusieurs centres et rythmés entre instruction montagne, corvée et aide à la population des vallées encaissées.
L’histoire racontée aujourd’hui est celle de 4 amis qui se retrouvent pour une même passion, celle de la montagne, malgré des horizons et des origines différentes. L’histoire se déroule dans le Dauphiné (alpes du sud) et plus exactement dans le Briançonnais qui a encore la chance d’être en zone libre malgré une occupation Italienne de courte durée. La région connaîtra par la suite (Septembre 1943) une occupation allemande d’une toute autre envergure, une des plus tragiques pour le Briançonnais. Le premier personnage un peu particulier du nom de Rudy, surnommé « Le vieux bouc » par les jeunes. Rudy a déjà un long passé de montagnard puisque servant comme sous-officier au fameux 159ème régiment d’infanterie Alpine de Briançon, un des régiments les plus prestigieux des troupes de montagne. Peu après la campagne sur le front des alpes en 1940, « Le vieux bouc » est détaché par son régiment comme instructeur alpin au groupement « DAUPHINE » de Saint Bonnet en Champsaur de Jeunesse et Montagne. Le jeune Paul dit « Paulo » nous vient du groupement « SAVOIE », a fait ses premières armes comme montagnard mais possède une très bonne motivation et de bonnes capacités physiques, étant pompier volontaire dans une petite commune reculée du sud de la France. Un petit nouveau, le jeune Vincent qui vient d’incorporer la prestigieuse école de haute montagne de Chamonix (EHM) crée en 1932 qui a pour vocation de former les futurs soldats des troupes de montagne, à l’environnement montagnard et au combat en altitude (cette école deviendra en 1966 école Militaire de haute montagne). Vincent à bénéficié d’une permission spéciale de la part de ses supérieurs pour rejoindre ses amis dans le Briançonnais. Le dernier personnage du nom William dit « Willy » est un solide montagnard originaire de Grenoble. Il nous vient du centre « YVERNAUD » de Haute Savoie et qui vient de passer son monitorat alpin, Willy qui n’est pas à son premier sommet est une valeur sure pour la cordée. Le groupe de 4 hommes était accompagné de la mascotte Maellys, du groupement « DAUPHINE ». Les 4 compagnons se sont retrouvés autour de leur même passion, l’appel des sommets. La journée a été ponctuée par différents ateliers d’instruction de montagne (Franchissement de couloir, Descente en rappel en S, raquettes, ski, peau de phoque, instructions, nivologie avalanche, connaissances du milieu montagnard et techniques d’encordement). Le destin de nos 4 amis bascule au début de l’année 1944 avec la dissolution des derniers groupements de Jeunesse et Montagne par ordre des autorités allemandes. Cette dissolution marquera leur entrée en clandestinité pour rejoindre la résistance comme beaucoup de leurs camarades afin de grossir les rangs des maquis alpins. Ils participeront par la suite à la libération des alpes et seront engagés à partir de novembre 1944-hiver 1945 sur la frontière des alpes dans le détachement « Armée des Alpes » pour combattre jusqu’à la fin avril 1945. Après la libération, nos 4 amis continueront leur parcours dans différentes écoles de montagne pour former à leur tour de nouveaux jeunes.
HISTORIQUE JEUNESSE ET MONTAGNE-
1- Présentation : En septembre 1940, à l’appel du commandant Coche (Chasseur alpin du 6ème BCA) qui sera un prélude à la création des groupements de Jeunesse et Montagne. Coche fait appel au capitaine Jacques Faure, chasseur alpin lui aussi. Le capitaine Jacques Faure, chef prestigieux de l’équipe militaire française de ski aux jeux olympiques de Munich en 1936, mandaté par le commandant Coche, recruta ses 3 premiers volontaires, Alfred Testot-Ferry, Jacques Isnard et Henri Combier et leur donne la direction des 3 premiers groupements. Jeunesse et Montagne devient une branche indépendante à celle des chantiers de jeunesses avec une spécificité montagne.
1-La création
A la création de cette organisation, il faut encore tout inventer et notamment la structure administrative, les grades, les uniformes, le drapeau et dont la devise est celle de Guynemer « Faire Face ». Toutefois Jeunesse et Montagne passe sous la tutelle de l’armée de l’air Française. Chaque équipe avait un ou plusieurs volontaires de Jeunesse et montagne pour tenir un cahier de bord relatant, jour après jour, agrémenté de dessin, leur vie quotidienne, leur joie, leur peine, la recherche de nourriture et l’amélioration de l’ordinaire. Des centres comme le « Dévoluy », le centre peu connu « charmant Som », le centre de la « Morte », Le centre de « Grenoble-Bas », « Saint Pierre de Rumilly », « Saint Astier ». Cette nécessaire structuration s’est aussi doublée d’un souci d’entrainement et d’encadrement des jeunes, d’où la naissance de centres écoles qui permettent l’émergence de chefs d’équipes ou de patrouilles qui composaient chaque équipe plus les instructeurs alpins et moniteurs alpin.
2-Les activités :
Les activités Jeunesse et montagne restent diverses, mais les instructions restent accès sur la montagne (Techniques en montagne, aide à la population, travaux en refuge/alpage, escalade , ski, technique glacières , secourisme en montagne , construction d’abri en neige, sortie peau de phoque et connaissances sur la montagne) .
3-Groupements :
De 1940 à 1944, jeunesse et montagne se structure en 5 groupements, chaque groupement à un siège et des centres (portant le nom d’aviateurs morts au combat)
Les Alpes :
- Groupement « Haute Savoie » : Saint-Pierre-de-Rumilly, centre Guillaumet et centre Yvernaud
- Groupement « Savoie » : siège à Challes-les-eaux , centre Bruneau
- Groupement « Daupiné » : Siege à Saint-Bonnet-en-Champsaur puis déménage à Gap-Charance en 1943, Centre Chezelles, centre Herverie, centre Pasteau, centre Merneau
les Pyrénées :
-Groupement Viguemale : centre à Argellès-gazot
- Groupement Comminges, siège à Luchon, centre Arnoux et Maillaux, centre assolant, centre Castanier
4- Après-Guerre/Bilan
A l’été 1944, à la dissolution des jeunesses et montagnes la plupart des cadres et une grosse partie des jeunes issus de Jeunesse & Montagne serviront dans la plupart des maquis des alpes pour les combats de la libération. Après-guerre, l’institution prends l’appellation D’UNCM (Union Nationale des Centres de Montagnes). En 1965, sous le ministère de Maurice Herzog, l’UNCM devient UCPA (Union Nationale des Centres sportifs de Plein Air). On dénombrera 12000 jeunes affectés dans les centres de JM entre 1940 et 1944.
De grands montagnard ont aussi intégrés les jeunesses et montagne, Louis Lachenal (vainqueur de l’Annapurna en 1950), Lionel Terray (membre de l’expédition de l’Annapurna 1950), Gaston Rébuffat (alpiniste, écrivain, et auteur de nombreuses premières dans le massif des écrins et le massif du Mont-Blanc, membre de l’expédition à l’Annapurna 1950), Laurent Cretton (guide de haute montagne à Chamonix).
Pour cette journée historique, je remercie PAUL, WILLIAM, et VINCENT pour leur participation en tenue, je remercie LUCIEN pour son soutient et pour nous avoir accompagné tout au long de la journée avec la mascotte MAELYS ainsi qu’ALEXIS qui encore une fois à brillé par ses talents de photographe.
HISTOIRE DE LA JOURNÉE
En ce début d’année 1941, la France est coupée en deux par la ligne de démarcation depuis Juin 1940. Dans les Alpes et les Pyrénées, les groupements de Jeunesse et Montagne battent leur plein au nombre de 5 groupements, regroupant plusieurs centres et rythmés entre instruction montagne, corvée et aide à la population des vallées encaissées.
L’histoire racontée aujourd’hui est celle de 4 amis qui se retrouvent pour une même passion, celle de la montagne, malgré des horizons et des origines différentes. L’histoire se déroule dans le Dauphiné (alpes du sud) et plus exactement dans le Briançonnais qui a encore la chance d’être en zone libre malgré une occupation Italienne de courte durée. La région connaîtra par la suite (Septembre 1943) une occupation allemande d’une toute autre envergure, une des plus tragiques pour le Briançonnais. Le premier personnage un peu particulier du nom de Rudy, surnommé « Le vieux bouc » par les jeunes. Rudy a déjà un long passé de montagnard puisque servant comme sous-officier au fameux 159ème régiment d’infanterie Alpine de Briançon, un des régiments les plus prestigieux des troupes de montagne. Peu après la campagne sur le front des alpes en 1940, « Le vieux bouc » est détaché par son régiment comme instructeur alpin au groupement « DAUPHINE » de Saint Bonnet en Champsaur de Jeunesse et Montagne. Le jeune Paul dit « Paulo » nous vient du groupement « SAVOIE », a fait ses premières armes comme montagnard mais possède une très bonne motivation et de bonnes capacités physiques, étant pompier volontaire dans une petite commune reculée du sud de la France. Un petit nouveau, le jeune Vincent qui vient d’incorporer la prestigieuse école de haute montagne de Chamonix (EHM) crée en 1932 qui a pour vocation de former les futurs soldats des troupes de montagne, à l’environnement montagnard et au combat en altitude (cette école deviendra en 1966 école Militaire de haute montagne). Vincent à bénéficié d’une permission spéciale de la part de ses supérieurs pour rejoindre ses amis dans le Briançonnais. Le dernier personnage du nom William dit « Willy » est un solide montagnard originaire de Grenoble. Il nous vient du centre « YVERNAUD » de Haute Savoie et qui vient de passer son monitorat alpin, Willy qui n’est pas à son premier sommet est une valeur sure pour la cordée. Le groupe de 4 hommes était accompagné de la mascotte Maellys, du groupement « DAUPHINE ». Les 4 compagnons se sont retrouvés autour de leur même passion, l’appel des sommets. La journée a été ponctuée par différents ateliers d’instruction de montagne (Franchissement de couloir, Descente en rappel en S, raquettes, ski, peau de phoque, instructions, nivologie avalanche, connaissances du milieu montagnard et techniques d’encordement). Le destin de nos 4 amis bascule au début de l’année 1944 avec la dissolution des derniers groupements de Jeunesse et Montagne par ordre des autorités allemandes. Cette dissolution marquera leur entrée en clandestinité pour rejoindre la résistance comme beaucoup de leurs camarades afin de grossir les rangs des maquis alpins. Ils participeront par la suite à la libération des alpes et seront engagés à partir de novembre 1944-hiver 1945 sur la frontière des alpes dans le détachement « Armée des Alpes » pour combattre jusqu’à la fin avril 1945. Après la libération, nos 4 amis continueront leur parcours dans différentes écoles de montagne pour former à leur tour de nouveaux jeunes.
HISTORIQUE JEUNESSE ET MONTAGNE-
1- Présentation : En septembre 1940, à l’appel du commandant Coche (Chasseur alpin du 6ème BCA) qui sera un prélude à la création des groupements de Jeunesse et Montagne. Coche fait appel au capitaine Jacques Faure, chasseur alpin lui aussi. Le capitaine Jacques Faure, chef prestigieux de l’équipe militaire française de ski aux jeux olympiques de Munich en 1936, mandaté par le commandant Coche, recruta ses 3 premiers volontaires, Alfred Testot-Ferry, Jacques Isnard et Henri Combier et leur donne la direction des 3 premiers groupements. Jeunesse et Montagne devient une branche indépendante à celle des chantiers de jeunesses avec une spécificité montagne.
1-La création
A la création de cette organisation, il faut encore tout inventer et notamment la structure administrative, les grades, les uniformes, le drapeau et dont la devise est celle de Guynemer « Faire Face ». Toutefois Jeunesse et Montagne passe sous la tutelle de l’armée de l’air Française. Chaque équipe avait un ou plusieurs volontaires de Jeunesse et montagne pour tenir un cahier de bord relatant, jour après jour, agrémenté de dessin, leur vie quotidienne, leur joie, leur peine, la recherche de nourriture et l’amélioration de l’ordinaire. Des centres comme le « Dévoluy », le centre peu connu « charmant Som », le centre de la « Morte », Le centre de « Grenoble-Bas », « Saint Pierre de Rumilly », « Saint Astier ». Cette nécessaire structuration s’est aussi doublée d’un souci d’entrainement et d’encadrement des jeunes, d’où la naissance de centres écoles qui permettent l’émergence de chefs d’équipes ou de patrouilles qui composaient chaque équipe plus les instructeurs alpins et moniteurs alpin.
2-Les activités :
Les activités Jeunesse et montagne restent diverses, mais les instructions restent accès sur la montagne (Techniques en montagne, aide à la population, travaux en refuge/alpage, escalade , ski, technique glacières , secourisme en montagne , construction d’abri en neige, sortie peau de phoque et connaissances sur la montagne) .
3-Groupements :
De 1940 à 1944, jeunesse et montagne se structure en 5 groupements, chaque groupement à un siège et des centres (portant le nom d’aviateurs morts au combat)
Les Alpes :
- Groupement « Haute Savoie » : Saint-Pierre-de-Rumilly, centre Guillaumet et centre Yvernaud
- Groupement « Savoie » : siège à Challes-les-eaux , centre Bruneau
- Groupement « Daupiné » : Siege à Saint-Bonnet-en-Champsaur puis déménage à Gap-Charance en 1943, Centre Chezelles, centre Herverie, centre Pasteau, centre Merneau
les Pyrénées :
-Groupement Viguemale : centre à Argellès-gazot
- Groupement Comminges, siège à Luchon, centre Arnoux et Maillaux, centre assolant, centre Castanier
4- Après-Guerre/Bilan
A l’été 1944, à la dissolution des jeunesses et montagnes la plupart des cadres et une grosse partie des jeunes issus de Jeunesse & Montagne serviront dans la plupart des maquis des alpes pour les combats de la libération. Après-guerre, l’institution prends l’appellation D’UNCM (Union Nationale des Centres de Montagnes). En 1965, sous le ministère de Maurice Herzog, l’UNCM devient UCPA (Union Nationale des Centres sportifs de Plein Air). On dénombrera 12000 jeunes affectés dans les centres de JM entre 1940 et 1944.
De grands montagnard ont aussi intégrés les jeunesses et montagne, Louis Lachenal (vainqueur de l’Annapurna en 1950), Lionel Terray (membre de l’expédition de l’Annapurna 1950), Gaston Rébuffat (alpiniste, écrivain, et auteur de nombreuses premières dans le massif des écrins et le massif du Mont-Blanc, membre de l’expédition à l’Annapurna 1950), Laurent Cretton (guide de haute montagne à Chamonix).
Pour cette journée historique, je remercie PAUL, WILLIAM, et VINCENT pour leur participation en tenue, je remercie LUCIEN pour son soutient et pour nous avoir accompagné tout au long de la journée avec la mascotte MAELYS ainsi qu’ALEXIS qui encore une fois à brillé par ses talents de photographe.
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